Confidence de la matière chuchotée à nos yeux
Je travaille le plâtre en coulée avec une contrainte de surface
et de pesanteur, à la recherche d'un décollement, d'une verticalité en saillies d'un plan.
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A l’écoute de ce qui nait de cette expérience, de ce qui se produit en dehors de mon contrôle, je dirige mon regard là où l’intuition m’éclaire.
L’analogie est importante.
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Trouver un équilibre entre les forces mécaniques spécifiques:
fluidité / pesanteur, adhérence / porte-à-faux, résistance / finesse.
J’en rassemble aussi les fragments résiduels.
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“La poudre de plâtre réhydratée est soumise à la mécanique des fluides
puis a lieu la prise dans une réaction du type dissolution,
germination et croissance des cristaux de gypse.”
L’Encyclopédie, 1re éd. 1757 (Tome 7, p. 1022-1025).
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Un dialogue s’instaure entre mon histoire projetée
et l’historicité du matériau plâtre.
Donner à voir les représentations de cette conversation.
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Faire l’expérience du sensible par la matière.
Il ne s’agit pas d’en valider une technicité mais
de développer un rapport intime avec la matière
dans cette durée.
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Chaque expérience formelle contient son propre potentiel esthétique.
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J’ouvre les yeux sur l’Histoire du plâtre.
Nous exploitons le gypse depuis plus de 6000 ans.
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D’accident en accident, j’avance au grès des découvertes.
Le gypse prend forme des ces rêveries.